Le Blog d'Axar

Il fait trop doux et la neige est bien absente: la perturbation a envoyé de la pluie jusqu'à 2000m, et le manteau neigeux est soit absent sur les pentes au soleil, soit vraiment pourri. Pas grave, nous sommes pleins d'enthousiasme ce matin, Emmanuelle et moi, et on a bien envie de profiter d'un peu d'air frais.



Remontée vers Combeauvieux, puis encore un peu jusque sous la Petite Moucherolle. Malheureusement, le brouillard fini par nous envelopper complètement et le vent du Sud est tempétueux sur les crêtes: nous rebroussons chemin, la suite n'ayant pas beaucoup d'intérêt dans ces conditions.





Le midi, nous profitons d'un déjeuner à la Pomme de Pin, un petit resto sympa où on commence à avoir nos habitudes. Jocelyn étudie le menu.



Pour digérer, nous ferons un aller-retour à la Glacière de Corrençon, par les pistes forestières mi-enneigées.

Le flux de Sud n'a pas l'air d'avoir envie de s'enfuir, et il a déjà fait pas mal de ravages. Et ce n'est que le début, apparemment...

Dernier jour de beau temps avant l'arrivée d'un perturbation très attendue dans les Alpes. Elle aura pour mission de combler le déficit de neige de ce mois de décembre: un véritable défi. Pas sûr qu'elle aie suffisamment de potentiel pour ça, mais nous verrons bien.

Accessoirement, elle mettrait aussi fin à ce désagréable épisode de pollution aux particules qui dure maintenant depuis plus de 2 semaines. Aujourd'hui encore les seuils d'alerte ont été franchis et le smog est bien visible dans la vallée.

Dans la forêt, on peut s'imaginer un peu à l'abri - en tout cas, l'air ne donne pas l'impression d'être irrespirable. A mesure que le sentier prend de l'altitude, on sent pourtant une différence. Le terrain est humide et l'air encore bien froid.

Un bon bol de particules d'air.

Chamechaude est encore bien pelée. Demain le paysage aura bien changé.

La neige faut défaut, cette année. Mais elle est cependant bien présente dans les zônes froides au dessus de la maison, et dès l'altitude de 700m: une petite balade vers Ezy avec les enfants a permis de nous en rendre compte. Une vilaine neige dure gelée ou croûtée recouvre bel et bien la forêt.

Pas moyen de skier dans de bonnes conditions donc, mais pour profiter de la montagne il y a d'autres solutions, et le vélo est l'une d'entre elles.

De la maison, il ne faut qu'une grosse demie-heure de route pour monter vers Montaud. Au passage à la Ferme Lespinasse, un paon traverse la route dont les bas-côtés sont enneigés. Drôle de vision...



Plus haut et finalement assez vite sur le chemin de la Dent de Moirans, la neige commence à être bien présente: souvent durcie par les passages, elle permet de passer sur le vélo la majeure partie du temps. La motricité est étonnamment bonne.



La descente est assez ludique aussi: dans la trace de neige damée, on arrive à obtenir de bonnes sensations, toujours en limite d'adhérence.

Fin de la descente à la frontale, il n'est que 17h30 mais il fait nuit noire.

L'objectif initial était plus d'aller bricoler dans des zones sauvages du versant Est, et on avait trimballé tout le matos pour ça: piolets, casque, crampons et même un bout de corde.
Mais en arrivant sur place, tout est vraiment sec et c'est un peu la déception. Heureusement, le lever de soleil est beau et le ciel bleu, donc allons-y pour le sommet du Pic Saint-Michel, ca fait longtemps et on n'y est jamais allé par ce versant: belle vue, au soleil, presque pas de vent...

Il faut voir ici le ski comme un moyen de locomotion, pas comme une fin en soi. Il faut accepter d'enlever puis de remettre les skis plusieurs fois, à la montée comme à la descente. Il faut aussi se faire à l'idée que parfois il vaut mieux descendre à pieds dans la neige, skis sur sac. Bref, il faut être ouvert d'esprit pour y prendre du plaisir. Pour nous, ce fut le cas! Le troupeau de mouflons qui a traversé la trace devant nous a suffi à donner de la valeur à cette sortie.

La neige manque vraiment, mais la descente ne sera finalement pas si mauvaise: de bonnes langues de neige dure ou transfo nous ont épargné la croûte jusqu'à la forêt.















Un peu plus de photos sur le blog d'Olivier: par ici.

Midi: le ciel est bleu et malgré le froid et la médiocre qualité de l'air (temps anticyclonique + froid + absence de vent), j'ai bien envie de prendre l'air et de profiter d'une parenthèse de nature dans la journée.

La neige est bien là en sous-bois à l'ombre, et le sentier est rendu parfois glissant. Bref, pas un terrain à battre des records. Mais la vue sur les sommets vaut bien ces quelques difficultés.