Archives août 2020

Cime du Montagnon

La vallon de la Mariande est long, reculé et par conséquent resté très sauvage. Ici, pas de sentiers marqués au-delà du fond de vallon, par de refuge, pas de sommet renommé ou classique. Mais mazette, quelle beauté brute ! Au-delà du recul glaciaire, on admire le paysage quasi tel qu’il se présentait déjà plusieurs centaines d’années avant nous.

Au départ du Clot (hameau sous le village de Saint-Christophe en Oisans) vers 9h, il me faut d’abord descendre pour traverser le Vénéon, encore tumultueux et bien chargé malgré l’été déjà plus qu’avancé et une sécheresse prononcée. Quelle couleur !

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Le sentier remonte ensuite bien raide dans les bois pour finalement traverser le ruisseau de la Mariande, et retrouver la jonction avec l’Alpe du Pin.

Dans le Verrou de la Mariande, passage raide donnant accès au vallon suspendu, je suis bloqué par un berger qui descend son troupeau de moutons. Après avoir pâturé dans le vallon lui-même, il les fera maintenant brouter vers l’Alpe du Pin.

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Il me semble toujours incompréhensible qu’on autorise l’élevage et le pâturage dans un Parc National. C’est une activité humaine qui a un impact immense sur un environnement naturel dont la mission du Parc est de protéger et de sauvegarder. Comment expliquer qu’il soit (à juste titre !) interdit de cueillir une fleur ou de promener son chien parce que sa simple présence perturberait la faune dans les limites du Parc, alors qu’on fait venir des milliers de brebis brouter l’herbe et les arbustes, modifier le paysage, souiller les cours d’eau de leurs déjections, et encourager par leur présence les conflits avec la faune sauvage de prédateurs, qui elle est à sa vraie place. La faune sauvage a besoin d’espaces vraiment sauvages dont la faune domestique se devrait d'être exclue. Bref, c’est mon point de vue.

Je laisse donc passer ce troupeau avant de reprendre mon chemin. Le vallon est là.

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Le sentier est encore plus ou moins marqué, mais assez vite il se transforme en vague sente, puis en rien-du-tout cairné dans la moraine pleine de ces cailloux légendaires de l’Oisans.

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Au-dessus, l’Aiguille des Arias et son glacier, qui n’est plus guère vaillant.

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Le Lac glaciaire de la Mariande est en plein milieu de ce terrain morainique, perché exactement à 2600m. Sa couleur est caractéristique des lacs glaciaires, où l’eau est chargée en minéraux drainés sur les cailloux, et qui reflètent la lumière de façon typique.

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La suite du chemin se dévoile : il va falloir remonter à vue ce terrain de dalles/cailloux/barres rocheuses au-dessus du lac jusqu’au Col de la Haute-Pisse, 3038m. Plus de cairns ni de trace quelconque ici, c’est du terrain montagne.

Et tout en haut au centre, la Cime du Montagnon.

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Malgré un petit vent bien présent sur la moraine, il fait bon au col, et ce jeune chamois profite des rayons du soleil.

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Après une pause repas/photos/paysage, je reprends ma route vers la Cime du Montagnon. D’abord par un gros névé puis par le bas d’un couloir péteux et enfin par des rochers sur sa rive gauche, j’arrive au sommet par les derniers rochers brisés. Même si on ne dépasse jamais le niveau facile dans l’escalade, il faut constamment être attentif aux cailloux posés sur les rochers, pierres mobiles et autres chausse-trappes que la montagne propose ici. Et c’est d’autant plus vrai à la désescalade en descente.

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Vue sur le côté Lanchâtra, avec la Muzelle qui occupe le terrain.

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Vue sur le Nord, avec une bonne partie des sommets majeurs de l’Oisans. P1140695

Sur l’Est, la vue n’est pas mal non plus, et c’est l’Olan qui se détache bien. P1140693

Et là, c’est moi – 3263m. IMG_1559

Pourquoi la Cime du Montagnon est-elle un sommet important ? Parce qu’il est un nœud orographique, situé à la jonction de trois bassins majeurs : le vallon de la Mariande à l’Est, le Vallon de Lanchâtra à l’Ouest, et le Vallon de la Haute-Pisse, qui donne lui-même sur le Valjouffrey au Sud. La Cime du Montagnon est donc en quelque sorte au centre de ce trèfle à 3 feuilles.

De retour au Col de la Haute-Pisse j’utilise quelques névés pour gagner un peu de temps dans la descente. Mais il faut quand même un moment pour redescendre tout ce qui a été monté ce matin…

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Et puisqu’on est dans la Mariande, il aurait été dommage de ne pas s’y baigner. Je m’arrête donc tout en bas, au niveau de la cascade pour une pause rafraîchissante avant de retrouver le parking, 7h après le départ.

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Eté 2020 (2/2)

Une brève semaine de boulot, et nous revoilà en vacances ! Mais ladite semaine étant interrompue par un mercredi off, je m’offre une très belle journée de vélo de montagne au pied de l’Obiou. Parcours assez exposé en montée comme en descente, mais une belle découverte de ces grands vallons où l’on ne croise personne, avec de beaux sentiers à la clé.

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Direction ensuite Saint-Gervais, où la canicule sera bien plus facile à supporter. Il faut monter pour trouver de la fraîcheur, et les lacs d’altitude sont à température idéale.

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Autre solution, plonger dans des gorges étroites, par la via-ferrata du Fayet et son parcours D+ qui le vaut bien, et qui nous a bien fait transpirer malgré tout.

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Le passage pluvieux du lundi étant passé et ayant laissé 30cm de neige à 2200m, nous montons vers le Refuge de Tré-la-Tête. Le refuge est confortable malgré les précautions sanitaires de circonstances.

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Le vélo de chargement USB :

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Il fait encore un peu humide et brumeux, mais ça ne durera pas.

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Le lendemain matin, direction le Refuge des Conscrits, par le nouveau chemin de la passerelle, que je ne connais pas encore. Il s’avère difficile, et exposé à plusieurs endroits, mais offrant des vues magnifiques sur le vallon glaciaire. La passerelle reste le clou de tout le parcours, finalement moins efficace que l’ancien passage par le glacier – désormais impraticable lorsque la neige a disparu.

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Nous profitons du refuge dans l’après-midi, entre terrasse et jeux de sociétés au soleil. Je profite d’un moment de creux pour aller reconnaître le départ de l’Aiguille de la Bérangère pour le lendemain matin. Je fais un mini sac avec un peu d’eau, car il fait vraiment chaud. Il y a pas mal de neige, qui fond vite au soleil, et je remonte les grands névés jusqu’à 3000m. Puis une chose en entraînant une autre, je me retrouve au sommet vers 16h, après avoir chaussé les crampons pour la pente terminale et les rochers sous le sommet. Seul, au soleil, et en T-shirt à 3400m. Quel bonheur.

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Je n’étais pas venu ici depuis ma première traversée des Miages, peut-être en 1997 ou 1998 ? La descente sera vraiment expresse, tout en glisse/course dans les névés.



Le lendemain matin j’emmène Anselme et François au sommet. Il y a un petit-déjeuner à 4h30 et quelques cordées menées par des guides nous précèdent. Les jeunes sont assez en forme et on avale vite les pentes sous l’Aiguille. La partie la plus intéressante étant en vue, nous doublons alors quelques cordées, qui félicitent alors chaleureusement les garçons. Nous avons droit au lever de soleil juste sous le sommet.

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La descente est sans encombre et nous rencontrons vers 2800m Emmanuelle et Jocelyn, venus à notre rencontre, ce qui permet à Jo d’essayer la marche en crampons…

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S’ensuit une très longue descente vers le parking – 2200m plus bas. Ceux qui l’ont déjà pratiquée s’en souviennent !

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Une journée de repos au lac plus tard, nous voilà au Bike Park des Contamines, pour quelques rotations sur la jolie piste de descente VTT. Les boys adoooorent.

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Mais bon, les remontées mécaniques ça va bien 5minutes, et je leur vends une descente de la Tête de la Combaz, moyennant un effort minime depuis le Col du Joly. Nous profitons donc des grands chemins de montée depuis le Signal, puis d’une belle traversée en montagnes russes vers l’alpage de la Colombaz, et son sentier fabuleux.

Les images parlent d’elles-mêmes, sur ces 900m de descente continue!

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Direction le Morvan pour la suite. Au-delà des classiques sorties de course à pied ou de VTT dans les grandes forêts du coin, cette année on a innové et tenté le rafting. Il s’avère que le spot (Le Chalaux) est une rivière réputée dans le milieu de l’eau-vive, et a même accueilli des championnats d’Europe de kayak a plusieurs reprises. Il faut dire que c’est canon ! C’est une rivière de catégorie III avec des rapides de classe 4.

Nous sommes donc en famille, en groupe de 7. L’un d’entre nous devra être en kayak seul, le raft ne pouvant accueillir que 6 rameurs (+le guide). D’emblée, je suis désigné…

Mon expérience de kayak est minime, mais je compte sur mes longues heures de canoë et rafting en Californie pour m’en sortir vivant. Et j’ai déjà franchi des rapides de classe 4, je sais ce que ça signifie… !

Après un rapide briefing, tout le monde est embarqué. Tout le monde a le sourire dans le raft, tous rassurés entre les mains de notre guide qui leur crie les instructions. Le début est un peu brutal à froid, avec beaucoup de rochers immergés et un premier passage appelé la Piscine à Billes un peu technique et impressionnant, qui se passe plutôt à droite. Une zone de plat plus tard (où je reprends mes esprits !) et c’est la Perte des Veaux, gros seuil qui nécessite un briefing spécial de la part de notre guide. Enfin, dernier passage, le seuil de Courtibas – passage le plus difficile. Pour corser le tout, il y a des spectateurs, cette portion de la rivière étant accessible depuis le débarquement final.

Super expérience qui donne envie de revenir !

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Eté 2020 (1/2)

Cet été 2020, comme l’année dernière, nous partons en itinérance en van. En France cette fois, crise sanitaire oblige. Mais pas grave, c’est un pays magnifique et varié.

Notre première étape nous amène dans la Vallée de Chaudefour, dans le massif du Sancy. Après la route et une pause baignade au lac Chambon, les petits ne sont pas très motivés pour sortir et veulent profiter du bivouac. Moi je veux profiter du Sancy !

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Vulcania : parc à thème sur les sciences naturelles en général et le volcanisme en particulier. Très chouette journée, avec une météo parfaite. Le parc est en pleine nature, l’environnement est vraiment sympa.

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Bivouac au Lac de Servières, malheureusement récemment classé comme réserve d’eau potable pour la vallée et donc interdit à la baignade. Mais quel décor !

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Nous faisons ensuite route vers la vallée de la Dordogne, avec Rocamadour comme première étape (un peu de vieilles pierres pour équilibrer).

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Etape canoë sur la Dordogne, à la pagaie de Gluges à Pinsac – soit une bonne journée sur l’eau, avec baignades, rapides, et arrêts sur îles désertes.

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Route vers les Landes, que nous ne connaissions pas. Parfait équilibre de plages / océan / surf / forêts…

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Nous restons quelques jours sur place, on n’a plus envie de partir !

Descente de la côte vers le Pays Basque et la grande maison familiale de Clo et Dominique à Ahetze– naturellement remplie de quelques enfants à cette saison…

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Quelques jours plus tard nous partons vers les Pyrénées, et le Cirque de Gavarnie, et une belle rando dans le Cirque adjacent à celui de Gavarnie, le Cirque d’Estaubé. Un Parc National de plus à notre collection. Le torrent est trop attirant pour ne pas s’y baigner !

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Vers Ax-les-Thermes et dans la Vallée d’Orlu, nous faisons un arrêt à la Maison des Loups, parc animalier éducatif sur l’animal. L’occasion d’observer ces loups de très près.

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Route vers l’Est et Font Romeu, avec un bivouac 5 étoiles (malheureusement avec un bel orage en soirée) dans la vallée de Porté-Puymorens. La Cerdagne est une région incroyable, et le potentiel de ski de rando semble infini. Il va définitivement falloir y revenir !

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Rando dans la zone naturelle classée des Bouillouses. Un petit air de Yosemite ou de High Sierra dans ces grandes forêts, lacs alpins et blocs granitiques…

La zone étant protégée, la baignade est interdite, et c’est bien dommage car il fait chaud!

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Route à nouveau vers l’Est, pour un dernier stop sur la Méditerranée à Gruissan, avant de faire un coucou aux cousins de la Réunion en vacances à Ventabren.

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