Archives 2022

Premier Ski

La première sortie de ski de l’année est toujours mémorable, qu’elle soit bonne ou passable. Cette saison 2022-2023 commence plutôt bien, avec des conditions froides et une bonne neige.

J’ai raté le premier créneau fin novembre pour cause de festivités traditionnelles à Cluny, mais je me rattrape ce week-end du 11 décembre avec Olivier et Patrick dans les alentours du Collet d’Allevard. La Crête des Plagnes donne accès à plusieurs combes orientées NE qui sont encore bien poudreuses, et qui nous occuperont toute la matinée.

IMG_6224

IMG_6226

IMG_6232

IMG_6207

IMG_7078

IMG_6258

Une succession de montées / descentes plutôt optimisée et au soleil, alors que la vallée reste dans les nuages.

New Orleans again

Ma dernière visite ici remonte à 2016. A l’époque Donald Trump venait de gagner les élections, le séisme était sur toutes les chaînes de télé et dans toutes les conversations.
6 ans plus tard, je suis content de retrouver cette ville que j’avais adoré. Il n’y a plus l’effet « Waow » de la découverte, mais il y a la satisfaction de retrouver ses marques dans la ville, en connaissant les lieux. Et je retrouve l’atmosphère particulière du Vieux Carré avec beaucoup de plaisir. Je sais où aller manger, comment aller aux réunions de boulot, où flâner dans les rues et où écouter la meilleure musique. Amélioration dans les déplacements d’ailleurs, maintenant que la ville s’est dotée d’un système de bike-sharing très efficace et peu coûteux (https://bluebikesnola.com/), parfait pour circuler dans la ville.

Au programme, des journées de boulot à rallonge – d’abord avec l’Europe en Teams, puis sur place, mais aussi quelques moments pour courir un peu, visiter la ville et surtout profiter des soirées dans les clubs de jazz.

J’ai même trouvé un moment pour aller flâner dans les rues du Garden District, plein de superbes maisons du XIXeme siècle d’architecture coloniale, tout près du LaFayette Cemetery n°1 et du tramway St Charles, dont j’avais parlé la dernière fois.

Petit tour de la ville pour se remettre du décalage horaire et des 12h d’avion. L’occasion de passer par quelques lieux emblématiques, dont le Jackson Square et les bords du Mississippi.



Sans titre

Sans titre

Sans titre

Et le soir tombé, direction Frenchmen Street et le Spotted Cat, où joue la fabuleuse tromboniste Haruka Kikuchi.

Sans titre

Plus tard dans la semaine, un tour au City Park, avec grands arbres et bayous typiques.

Sans titre

Sans titre

Sans titre



Enfin, quelques photos en vrac: Royal Street et ses musiciens de rue, les clubs, le Garden District, un peu de tout.

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Le Fritzel's, tout petit club très sympa sur Bourbon St.

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Le Café Beignet, et ses superbes beignets (en français dans le texte), de vraies bombes glucosées.

Sans titre

Sans titre

Le spot au croisement de Royal et de Toulouse Street est toujours très prisé par les groupes locaux et apparaît sur des milliers de vidéos de street jazz sur internet.

Sans titre

Enfin, l’infamous Bourbon Street ! Une ambiance joyeusement décadente dès que la nuit tombe, et une des rues les plus célèbres du Quarter (mais de loin pas la plus sympa).

Sans titre

Sans titre

Tom McDermott et Tim Laughlin au Three Muses.

Sans titre

Dernier tour avant de prendre l’avion du retour, une bonne façon de se dégourdir les jambes.



Sans titre

Verdon

Week-end de Toussaint assez hallucinant dans le Verdon, avec des températures invraisemblables: nous commençons notre séjour à Esparron par un tour sur le lac en packraft. La température est telle qu'assez rapidement, nous finissons tous dans l'eau. Il y a de bons spots de saut à 4 ou 5m, qui font le bonheur des gars.

IMG_6895

IMG_6894

IMG_6889

Le dimanche, après une visite du Musée de la Préhistoire à Qinson, nous laissons la voiture au pont au bord de l'eau pour descendre l'intégralité des Basses Gorges du Verdon. Le parcours, d'une dizaine de kilomètres, s'engouffre dans de belles gorges sauvages et paisibles, dans la belle lumière de l'après-midi.

IMG_6908

IMG_6905

IMG_6907

IMG_6903

IMG_6904

Sans titre

Nous débouchons sur le Lac d'Esparron, et retournons à la maison une fois sortis de l'eau et les bateaux pliés.



Et il faut ensuite retourner chercher la voiture! J'emmène François avec moi, pour une heure de course dans les bois du plateau, avant de descendre sur Quinson à la lumière de la frontale.



Le lundi, nous visitons le village de Moustiers Sainte-Marie et sa chapelle perchée, qui offre de jolies vues sur les toits provençaux.

IMG_6917

IMG_6919

Puis de retour à Quinson, nous passons l'après-midi à la falaise de l'Aspres, orientée plein Ouest au soleil couchant, sur de jolies dalles raides tout en finesse.

Sans titre

Nous avons adoré le coin: un peu loin de tout, mais offrant des possibilités infinies de vélo, rando, escalade, canoë, baignade... On reviendra!

Automne 2022

Beaucoup de retard sur ce blog, donc je vais faire au plus rapide: des photos, peu de texte!

Quelques belles balades en montagne, dont cet arête Sud du Cornafion avec Emmanuelle.

IMG_6647

IMG_6644

IMG_6649

Ou encore ce joli tour au Lac Fourchu en famille, plein de belles couleurs sous un ciel étincellant.

IMG_6662

IMG_6668

Puis je suis parti aux US, en Oklahoma. On a conduit des 4x4 immenses, visité la ville de Tulsa (célèbre pour ses émeutes raciales de 1921), et joué au golf dans un practice de 3 hectares sur 3 étages. Y'a-t-il eu des burgers géants? C'est possible.

IMG_6677

IMG_6693

IMG_6699

IMG_6698

IMG_6704

IMG_6678

On a fait notre pèlerinage annuel du souvenir, sous un super soleil.

Octobre 2022

Puis je suis allé à Copenhague pour la semaine, et j'ai visité un peu le coin de Lyngby - avec notamment le Parc de Chasse Royale, farci de cerfs et de biches.

IMG_6769

IMG_6775

On s'est promenés dans notre Vercors adoré, sur le thème de la Résistance.

IMG_6795

IMG_6799

Sans titre

On a parcouru l'arête à Jojo en Chartreuse, avec Jojo. Et malgré le vent tempétueux rendant les conditions un peu musclées, c'était top.

IMG_6848

IMG_6845


IMG_6842

IMG_6849

Enfin, je suis retourné à nouveau à Copenhague pour quelques jours - dans le centre, cette fois.

IMG_6861

IMG_6862

IMG_6864

IMG_6865

IMG_6866

IMG_6867

Ouf, ça y est, je suis à jour.

Sirac, Arête Nord

En arrivant dans la région il y a plus de 15 ans, j’ai fait mes premières sorties en montagne dans la région avec Eric, qui était un collègue de travail à l’époque : le Râteau, la Dibona, et de multiples sorties de ski.

Voilà que la cinquantaine arrivant, il veut se remettre un peu plus régulièrement à l’alpinisme. La saison étant ce qu’elle est cette année, nous nous sommes mis d’accord sur une traversée du Sirac – un des sommets les plus méridionaux du massif des Ecrins. D’altitude modeste (3441m) il est cependant un sommet important, marquant une barrière entre les vallées du Valgaudemar et du Champsaur. J’avais ce sommet dans ma liste depuis longtemps.

La voie choisie est l’arête Nord : une longue arête/éperon qui remonte directement au sommet sur plus de 1000m d’escalade. Pour ne rien gâcher, la montagne est très sauvage, et la marche d’approche depuis le refuge n’est que d’une heure. Toutes les cases sont cochées !

Nous montons donc au refuge de Vallonpierre le dimanche après-midi pour grimper le lundi.



IMG_6530

Le refuge est situé au pied d’un petit lac, sur un grand replat d’alpage, dominé par la face Nord-Ouest du Sirac, massive et quasi continue sur 1200m. C’est un refuge de randonneurs, engagés pour la plupart sur le GR54 ou sur le Tour du Vieux Chaillol. Nous sommes les 2 seuls grimpeurs à mettre le réveil à 4h30. Le gardien nous fournira des indications sur la descente qui se révèleront très précieuses. Etant absolument seuls sur la montagne, il surveillera notre progression et notre retour.

IMG_6531

IMG_6532

IMG_6540

301344481_5385673801479389_1695497362450871308_n

Départ 5h15. La voie remonte d’abord en direction d’une brèche située entre le Banc des Aiguilles de l’arête Nord. Après 1h d’approche, nous sommes à pied d’œuvre pour attaquer les difficultés. C’est parti pour 1000m de grimpe…

Le topo est précis, et les passages s’enchaînent sans accroc. Le premier crux de la voie consiste en 3 longueurs de vraie escalade dans la partie médiane de cette section : des pas de IVsup qui réveillent, à froid, en grosses chaussures et gros sac.

301103990_5385673781479391_7998424557597630095_n

IMG_6541

IMG_6542

IMG_6543

La brèche s’atteint ensuite par une espèce de couloir cheminée. On y découvre alors l’ensemble de l’arête Nord devant nous : plus une face/éperon qu’une vraie arête au début, on voit tout de même les différents ressauts – dont le suivant, deuxième crux de la voie.

IMG_6547

IMG_6548

La qualité du rocher n’est pas fantastique dans la première partie. Quelques sections avec un peu d’éboulis, et du rocher typique Oisans. On atteint assez vite le ressaut en IVsup, et le bon passage nous est indiqué par le topo, très précis. Une cheminée raide, puis une sortie aérienne sur gratons, le tout entièrement protégé sur friends - heureusement le rocher est bon, mais il faut grimper pour en venir à bout. On parvient alors aux premières pentes de neige à gauche.

IMG_6551

IMG_6549

La section qui suit est meilleure, assez redressée, dans un rocher bien compact mais jamais difficile. L’arête se parcourt plutôt sur son flanc Ouest, donc à l’ombre. Eric reprend la tête et ça déroule bien jusqu’au névé ovale supérieur – bien blanc suite aux dernières chutes de neige en altitude.

IMG_6553

IMG_6554

IMG_6558

IMG_6560

Du névé, on est au soleil et l’arête devient plus fine et effilée, on surplombe la face Nord-Ouest plein gaz, et le rocher est magnifique. Je repasse devant alors que le sommet est alors en vue !

IMG_6567

IMG_6565

Nous voilà donc en haut, à 3341m, après 5h30 d’ascension. La vue est dégagée, malgré les nébulosités qui montent du Champsaur. Les nuages nous prendront le sommet alors que nous serons dans la descente.

IMG_6571

Sur les indications précieuses du gardien (photos à l’appui lors du briefing de la veille au soir), le cheminement de descente est facilement trouvé : d’abord par des vires cairnées qui serpentent dans la face Est, jusqu’à une brèche et un gendarme jaune caractéristique. On évite un couloir piège, et on y trouve une vire que l’on descend doucement jusqu’à des gradins, que l’on descend. Nous sommes à l’aise dans ce terrain Eric et moi, et sans hésitations nous parvenons à la ligne de rappel qui nous donnera accès au glacier. 3 rappels de 25/30m.

IMG_6575

301203305_5385673798146056_4977008428965951161_n

301015460_5385673794812723_5221864012717988940_n

Nous prenons pied sur la glace, et chaussons les crampons. La descente du glacier sera technique : la glace est noire et très dure, les pointes n’y mordent presque pas. La lame du piolet penètre à peine… et la pente est raide sur le haut, à 40/45°. Pourtant il faut aller vite ici, les pierres tombent de la face au soleil, parfois pas très loin de nous et à pleine vitesse.

IMG_6583

IMG_6585

Le matériel rangé, nous allons nous manger 800m de descente dans les éboulis et les gros blocs jusqu’au refuge via le Creux de Mourière, véritable océan de cailloux.

IMG_6586

La descente est longue, et Eric héritera d’une main écorchée suite au retournement d’un bloc, de 2 ampoules au talon et d’un orteil tuméfié par les chocs répétés dans la chaussure.

La pause est donc réparatrice au refuge, atteint à 15h30, soit 10h après le départ du matin. Nous repartons vers 17h pour rejoindre la voiture, notre belle course dans la musette !

page 1 sur 3 suivante »