Comme souvent pour les virées dans le Mont-Blanc, ça commence par une nuit à Saint Gervais en mode camping. Depuis Grenoble à 22h, nous sommes 4 dans la voiture pour une nuit un peu courte au chalet: Olivier, Yoan, Eric et moi. Seb nous rejoindra le matin au départ.
Samedi, lever à 6h30, pas un nuage dans le ciel, pas de vent... ça s'annonce bien!
Nous partons donc en direction de Tré-la-Tête puis des Conscrits à 8h30 du Cugnon. Un peu de portage au début pour la forêt, mais on peut finalement chausser au bout d'une heure environ.
Le ciel se voile un peu, mais rien de grave.
La montée se prolonge vers le Mauvais Pas, le passage donnant accès au glacier.
C'est très exposé, mais ça passe encore entièrement à skis. En revanche, il ne faut pas traîner: avec les hautes températures, les dalles chauffent et font couler la neige.
Nous prenons pied sur le glacier, et sa longue remontée commence.
Un dernier goulet orienté plein Sud et à 13h nous sommes au Refuge.
La vue de la terrasse, alors que le ciel se dégage totalement pour l'après-midi...
Comme il est encore tôt, chacun trouvera son occupation de l'après-midi: Yoan profitera de la terrasse ensoleillée, Seb fera du terrassement pour déblayer les 3m de neige qui obstruent les panneaux solaires avec les gardiens, Eric Olivier et moi iront faire un petit tour sur les belles pentes sous la Bérangère.
Nous atteindrons un point 3150m mais déjà il faut redescendre, le soleil de fin d'après-midi n'empêchant plus le re-durcissement de la neige en face Sud. Pour éviter la croûte... il faut y aller!
Comme toujours aux Conscrits, le repas est excellent, et le coucher de soleil fabuleux.
Dimanche, départ 6h du refuge, pour le Col des Dômes. C'est à la lueur du ruban de frontales dans la nuit qu'on réalise qu'il y a du monde, sur cette grande classique...
Heureusement, la longue remontée du glacier étirera à peu près la foule.
En vue du Col des Dômes.
Après un petit coup de cul, on atteint la fameuse arête des Dômes. Elle est tellement photogénique qu'on la retrouve dans bon nombre de brochures touristiques. Voilà... on est là.
Skis sur le sac et en crampons, on la remonte donc. C'est un très grand moment, entre ciel et terre. La météo est parfaite, il n'y a pas de vent. Je profite.
Et c'est le sommet. Vue dégagée, grand bonheur.
Départ skis au pieds, et très vite on se retrouve dans la grand pente Ouest. La neige est poudreuse. C'est déjà un peu traffolé, mais rien de bien gênant... la pente est large!
Vers 3000m il faut traverser pour changer de vallon et quitter la langue glaciaire. On enchaîne alors une succession de ressauts, petits goulets et grands vallons en poudreuse puis en transfo (sans transition!).
Enfin, après à peine 100m de forêt on atteint le Lac d'Armancette.
La suite de la descente se fait sur la piste enneigée, puis à pied. La fin du parcours est très printanière: le soleil est très chaud et la végétation est en plein essor.
Voilà! Retour à la voiture à midi, après 2500m de descente dans de super conditions pour ce qui est probablement la plus belle descente à skis du massif du Mont-Blanc.
Le récit d'Olivier est
ici.