Pic Jocelme

Le programme de ce week-end était plutôt tourné vers le Mont-Blanc à l’origine, mais les conditions météo et nivo nous ont fait changer d’avis. Nous nous sommes alors rabattus sur un plan plus court, dans le Sud des Ecrins. Le Pic Jocelme (vous noterez la parfaite contraction des prénoms Jocelyn et Anselme) et ses belles pentes Sud était tout indiqué.

Il fallait pourtant y croire vendredi soir pour la montée à Chabournéou depuis la route du Gioberney : crachin, mauvaise visibilité. L'ambiance est bretonne. Ou écossaise. On patauge dans la boue, en se demandant un peu ce qu’on fait là, avec nos skis sur le sac. Mais finalement tout arrive, on finit par chausser sur de la vieille neige sale et molle, puis par arriver au refuge.

Le bâtiment est exigu et humide, mais on y aura passé une bonne soirée – et une bonne nuit, pour certains.

Le samedi, vers 6h15 nous sommes au départ, et toujours dans le brouillard. Il faudra monter encore un peu pour voir arriver le ciel bleu et sortir de cette crasse. La muraille du Sirac se découvre alors – ça a de la gueule.

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Il y a 2 ressauts à négocier : vers 2600m puis vers 3000m. Au choix, en crampons ou en couteaux entre les coulées.

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Le sommet s’atteint par une pente de neige redressée, depuis une épaule bien marquée. 3457m, vue au top sur tout le massif des Ecrins et bien au-delà.

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Vers 11h30 nous attaquons la descente, dans une neige ramollie à point. Tout en grandes courbes rapides. Le passage des coulées/goulottes se négociera mieux que prévu.

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Et comme on est quand même au printemps, on peut goûter le plaisir de piétiner les crocus en chaussures de ski.

P1040932 Voilà plus de 10 ans que je n'étais pas retourné dans le Valgau, après un petit séjour à la Chapelle avec Manue en 2001 ou 2002. C'est vraiment un coin sauvage des Ecrins, pile comme on les aime.

Saison de la slack

Au Maroc, on n'a pas été capables de trouver des arbres a. suffisamment costauds, b. assez bien placés pour pouvoir tendre une ligne.
Ah ça, des cactus flexibles, des palmiers isolés ou des arganiers tout piquants, y'en a. Mais le bon vieux marronnier, le hêtre, ou l'érable bien solide, que dalle.
Il a fallu attendre d'être de retour pour pouvoir s'y remettre, maintenant qu'on peut à peu près se poser pieds nus dans l'herbe...

Sans titre

#slack season

Au Maroc

C'est encore un peu tôt pour qualifier ça de tradition, mais 2 ans après notre premier voyage, nous voilà de retour au Maroc avec un enfant de plus!

Semaine grand luxe et tout confort dans une superbe villa du village de Mirleft. Piscine chauffée, vue sur l'Océan, immense maison avec de multiples terrasses et comble du luxe, du personnel pour nous faire à manger et gérer la maison.

Bien sûr, beaucoup de plage/piscine au programme avec les enfants, mais aussi quelques belles découvertes et un coup de coeur particulier pour les arches de Legzira, qui enjambent la mer... magique!
En attendant le traitement des multiples photos de la semaine, voici déjà un aperçu:



Stay tuned!

Traversée des Dômes de Miage

Comme souvent pour les virées dans le Mont-Blanc, ça commence par une nuit à Saint Gervais en mode camping. Depuis Grenoble à 22h, nous sommes 4 dans la voiture pour une nuit un peu courte au chalet: Olivier, Yoan, Eric et moi. Seb nous rejoindra le matin au départ.

Samedi, lever à 6h30, pas un nuage dans le ciel, pas de vent... ça s'annonce bien!
Nous partons donc en direction de Tré-la-Tête puis des Conscrits à 8h30 du Cugnon. Un peu de portage au début pour la forêt, mais on peut finalement chausser au bout d'une heure environ.

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Le ciel se voile un peu, mais rien de grave.

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La montée se prolonge vers le Mauvais Pas, le passage donnant accès au glacier.

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C'est très exposé, mais ça passe encore entièrement à skis. En revanche, il ne faut pas traîner: avec les hautes températures, les dalles chauffent et font couler la neige.

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Nous prenons pied sur le glacier, et sa longue remontée commence.

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Un dernier goulet orienté plein Sud et à 13h nous sommes au Refuge.

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La vue de la terrasse, alors que le ciel se dégage totalement pour l'après-midi...

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Comme il est encore tôt, chacun trouvera son occupation de l'après-midi: Yoan profitera de la terrasse ensoleillée, Seb fera du terrassement pour déblayer les 3m de neige qui obstruent les panneaux solaires avec les gardiens, Eric Olivier et moi iront faire un petit tour sur les belles pentes sous la Bérangère.

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Nous atteindrons un point 3150m mais déjà il faut redescendre, le soleil de fin d'après-midi n'empêchant plus le re-durcissement de la neige en face Sud. Pour éviter la croûte... il faut y aller!

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Comme toujours aux Conscrits, le repas est excellent, et le coucher de soleil fabuleux.

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Dimanche, départ 6h du refuge, pour le Col des Dômes. C'est à la lueur du ruban de frontales dans la nuit qu'on réalise qu'il y a du monde, sur cette grande classique...
Heureusement, la longue remontée du glacier étirera à peu près la foule.

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En vue du Col des Dômes.

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Après un petit coup de cul, on atteint la fameuse arête des Dômes. Elle est tellement photogénique qu'on la retrouve dans bon nombre de brochures touristiques. Voilà... on est là.

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Skis sur le sac et en crampons, on la remonte donc. C'est un très grand moment, entre ciel et terre. La météo est parfaite, il n'y a pas de vent. Je profite.

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Et c'est le sommet. Vue dégagée, grand bonheur.

Dômes de Miage, sommet #skitouring

Départ skis au pieds, et très vite on se retrouve dans la grand pente Ouest. La neige est poudreuse. C'est déjà un peu traffolé, mais rien de bien gênant... la pente est large!
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Vers 3000m il faut traverser pour changer de vallon et quitter la langue glaciaire. On enchaîne alors une succession de ressauts, petits goulets et grands vallons en poudreuse puis en transfo (sans transition!).

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Enfin, après à peine 100m de forêt on atteint le Lac d'Armancette.

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La suite de la descente se fait sur la piste enneigée, puis à pied. La fin du parcours est très printanière: le soleil est très chaud et la végétation est en plein essor.

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Voilà! Retour à la voiture à midi, après 2500m de descente dans de super conditions pour ce qui est probablement la plus belle descente à skis du massif du Mont-Blanc.

Le récit d'Olivier est ici.

Speedy Grand Colon

Vendredi soir: visite chez mon toubib, qui n'est autre qu'un célèbre contributeur de Volopress (donc pratiquant assidu de ski de rando, pour ceux qui ne connaissent pas le site), pour une douleur persistante sur l'extérieur du pied gauche. Trop de course. Il suspecte la fracture de fatigue, mais sans en être convaincu non plus. Anti-inflammatoires pendant une semaine, IRM pour objectiver la fracture si ça ne passe pas.
Il me dit qu'à skis, je vais avoir mal. Pas cool pour les projets de fin de saison.

Samedi: très bonne séance d'escalade, qui fait mal aux bras. Pas de douleurs particulières dans les chaussons, qui pourtant ne ménagent pas les pieds.

Dimanche: le temps ne va pas se découvrir, personne n'est dispo, j'hésite à aller faire du vélo. Mais j'ai quand même envie de tester, plutôt que de découvrir un truc bloquant lors d'un plus gros projet en montagne.

Finalement, Eric sera dispo pour une sortie rapide au dessus de chez lui. Peu de voiture, retour à midi, ça m'arrange aussi.
On part donc de Freydières à7h30, sous un temps bien merdique: il fait froid, il pleuvine, il y a du vent. Ambiance glauque.

Assez vite, ça va s’améliorer, mais il faudra attendre d'être au Lac du Crozet pour sortir de ce brouillard bien épais. L'avantage du brouillard, c'est qu'on avance à gros rythme, sans être perturbé par le panorama...
Alors qu'on fait une pause pour se plaindre de la météo en se demandant où on va bien pouvoir aller pour échapper au brouillard (Lauzière, Grande Lance, Croix?), tout se découvre d'un coup. Grand beau d'un seul coup. La trace est devant nous, on file donc vers le Colon par la NE.

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Un gars avec qui on a discuté à la pause se greffe sur notre parcours.

Au petit Col entre Galeteau et Colon, on descend au Lac Merlat pour visiter un peu le vallon.
On vise ensuite un petit Col qui remonte sur l'arête Sud du Grand Colon, dans une remontée bien chaude en versant Est. Ca a coulé de partout, et il en reste encore...

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Tranquillement, on atteint le sommet du Colon par cette arête Sud, assez jolie et bien panoramique.
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Sommet.
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La descente sera bien moyenne. Après les virages au soleil mais sur neige béton en versant Ouest, viendra le brouillard à nouveau: il nous faudra même sortir le gps pour trouver la cabane et retomber sur le chemin de descente.

A midi je dépose Eric chez lui: contrat rempli.
Bonne nouvelle: aucune douleur au pied...!

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