Boris a réussi à m’embarquer dans son aventure de l’Ultra-Raid de la Meije… Alors qu’il fera les 2 randos (samedi et dimanche), je me décide pour celle du dimanche uniquement. Au programme, la traversée du Plateau d’Emparis, la descente de Besse, la descente vers le Chazelet… de vrais sentiers de montagne que j’ai déjà emprunté par le passé.

Je rejoins Boris le samedi soir alors qu’il vient de finir son parcours, qui a laissé des traces ! 72km dans les Cerces, avec un départ à 6h du matin. Ce sera un gros morceau d’enchaîner avec le dimanche.

Encore plus gros morceau, la vraie performance de Yann, que je vois arriver vers 19h, finisher du parcours Elite : 117km et 5000m de vélo de montagne, avec des barrières horaires très exigeantes (à titre d’exemple, une seule femme a réussi à les passer ce samedi). Yann est visiblement vraiment à bout quand il arrive… !

Notre parcours du dimanche démarre de la Grave, monte vers les Terrasses puis au-dessus du Chazelet. Une première descente bien poussiéreuse nous ramène au fond du vallon de la Buffe, d’où nous montons vers le Refuge du Pic du Mas de la Grave, nouvel établissement qui accueille un ravitaillement.

Le fond du vallon est vite atteint, et le poussage/portage commence vers le point haut du parcours, au pied du Pic du Mas de la Grave – encore 700m plus haut !

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Descente plaisir vers le plateau d’Emparis : plein les yeux, en roulage agréable sur un petit sentier.

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Arrivés au pied de la descente vers Besse, nous réalisons que la barrière horaire n’est pas loin, et qu’il ne va pas falloir s’endormir pour éviter la coupure de parcours au Col du Souchet.

Plein gaz dans la descente de Besse, qui a bien changé en quelques années, par le passage des vélos : d’un sentier alpin caillouteux, elle est devenue une vraie piste de descente, avec virages creusés et purgée de ses cailloux. Tout en poussière, très sec – mais vraiment rapide.

Au-delà du plaisir que cette descente provoque chez les vttistes, cela amène à s’interroger sur l’impact de cette fréquentation intense – à fortiori lors d’épreuves comme celle-ci. Est-ce vraiment durable ? Est-ce compatible avec une éthique Leave No Trace ?

A Besse, ravitaillement de nouveau. Nous avons déjà pas mal de dénivelé dans les jambes, il faut se remotiver pour la montée vers le plateau. Je connais bien la piste, elle est assez ingrate : du bas on peut voir tous les lacets du haut, et la pente est constante à 9% sur 800m de dénivelé. Pas trop raide, mais pas facile non plus.

Alors il faut se caler sur un rythme de croisière et appuyer sur les pédales – malgré la chaleur et le soleil, qui tape fort à la mi-journée. Sans traîner trop (toujours cette pression de la barrière horaire) nous déroulons vers le Col du Souchet. Ca pousse d’abord, puis on arrive assez bien à rouler sur la suite. La montée vers les Lacs est plus difficile en revanche.

Par quelques passages un peu techniques (autour du Lac Noir puis en dessous), nous aboutissons enfin sur la partie qui donne le sourire : le roulage sur le plateau, profil descendant et ultra-rapide vers le Chazelet.

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Retour à la Grave par la descente de N-D de Bon Repos, un vrai morceau de bravoure, comme disait Yann. Un début en forêt très chouette, puis de méchantes épingles T4+/T5 en ardoise sèches, et très exposées en cas de chute qui nous amène gentiment à la route, puis à la remontée vers la Grave par les fameux escaliers. Et c’est l’arche d’arrivée - et la bière qui va avec.

On a pris du plaisir sur ce parcours. Chapeau à Boris qui enchaîne les 2 journées – et chapeau² à Yann pour avoir tout enchaîné en une seule journée. C’est vraiment vraiment très physique !



Regardez la vidéo officielle, elle est classe!